30-31 oct. et Lundi 1er nov. JB POG par 824
Encore une question de pression. De l’air… de l’air !
On rêvait du grand air, du grand large, du grand air au sens large mais avec quelques appréhensions l’air de rien.
La faute à l’inconnu : traverser l’Atlantique sans assistance, pour la première fois, mais aussi et surtout beaucoup d’impatience.
Maintenant on y est… et il faut bien l’avouer on en mène pas large. L’océan c’est grand, hein Pierre-Olivier, très grand c’est pas d’bol car nous on est tout petits – enfin surtout moi car POG, il l’est bel et bien, grand.
Traverser l’Atlantique… plus facile à dire qu’à faire.
On doit se débrouiller tout seul, on ne peut même pas compter sur l’aide de la nature.
C’est pas comme si on avait de la pression puisqu’ON EN A PAS, de pression !
Rien de rien, zéro, nothing, niente, nada, nicht. Le calme plat vous dis-je.
Pour le moment il faut négocier l’alizé capricieux et faire du sud à cause d’une zone de molles sur la route directe.
Nous sommes obligés d’aller très au sud pour trouver de l’air. De l’air !
Alors qu’est-ce qui vous ferait plaisir pour le p’tit déj mon cher POG ? Hum ? Un p’tit bol d’air ? Avec ou sans sucre ? Et pour déjeuner ? Cessez vos grands airs, vous reprendrez bien un petit bol d’air, n’est-ce-pas ? Et pour le dîner ? Bah remettez-moi ça bim ! Un petit bol d’air, pardi, et bien frais SVP !
Vous souriez ? Sur le papier, ça paraît simple, sur la carte, c’est rigolo (on fait des escaliers, on avance en crabe…) mais sur l’eau c’est chaud… chaud-bouillant : il faut exploiter au mieux les petites variations du vent et trouver la meilleure voie pour aller vite sans faire trop de milles.
36 heures après le départ on y est : 84 marins sur l’eau avec une flotte qui s’étire comme une bande de sargasses (algues brunes flottantes très envahissantes) sur près de 140 milles en écart latéral Nord-Sud.
3 stratégies s’offrent à nous :
– empanner et descendre en escalier au gré des petites variations du vent (une route plus courte qui permet de profiter de plus de pression, la fameuse pression)
– filer plein Sud où il y a davantage de pression (on en revient toujours là) pour combler une distance parcourue plus importante
– suivre la route dite orthodromique (on élimine cette option, trop audacieuse)
On a choisi la deuxième option.
Pointages : 58ème à 6h le 30-10-2021 et 57ème à la même heure le 31-10-2021
Lundi 1er novembre
TUR…TUR, c’est pas férié pour tout le monde, notre tandem de choc (SPIker + skipper) se donne à fond !
Nous voilà pris en sandwich entre Tur Tur (654) et Fantômas (591). Ils sont là de part et d’autre.
L’objectif : éviter une zone de molle qui descend jusqu’au 20° Nord et virer un couloir de vent juste au dessus.
Rrrrrrrah des calculs encore et toujours. Les écarts se creusent conséquence d’une mini-dépression stationnaire plantée au milieu de l’Atlantique assortie d’une bande de calmes sur plus de 100 milles.
Hello, les copains sur Facebout, quelqu’un a une solution ? Oui, contourner l’obstacle en descendant à environ 130 milles au nord de la latitude de l’Archipel du Cap Vert avant d’infléchir notre route à l’Ouest vers les Antilles.
Pas aussi simple que ça en a l’air mais ça m’a tout l’air d’être la bonne option allez Zou! On fonce…
Pointage à 21h : 49ème
Ras le bol !! Mais non je plaisante…
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